Une de mes visions du Havre...

Des fûts de rhum
Aux fûts de béton
La même chanson
Quel regard donne-t-elle
A une demoiselle
Quelle grandeur au soir des couchants
Les bateaux semblent vouloir la prendre
Sans jamais donner
Ils déposent leur semence
Pensant l’engrosser
Et lui dire je t’aime
Le Havre a besoin d’autre chose
De compassion et d’amour
Qu’elle soit cette ville
Non comme une putain
Mais comme une femme considérée
Elle qui a enfantée plus qu’elle n’a reçue
Des enfants qui sont devenus
Dans l’ailleurs
Au-delà de l’Océan
Ses enfants
Partout où il existait un nouveau monde
Qui sont devenus des hommes et des femmes
A la recherche d’une fortune
Le Havre ne leur offrait que la Liberté
Le départ des autres entretenait sa jeunesse
Le retour des uns sa fierté
D’être port et ville à la fois